Cuisine communautaire en contexte de désert alimentaire
Conception :
Stéphanie Paré
Supervision :
Philippe Gauthier, Yaprak Hamarat, Sébastien Proulx
Le projet Une Bouchée s’intéresse au problème des mauvaises habitudes alimentaires des habitants de la Municipalité régionale de comté (MRC) de Montmagny, une communauté rurale de l’est de la province de Québec, peu propice à la production agricole et mal desservie en commerces d’alimentation. À ces problèmes s’ajoute le fait qu’une partie importante de la population de Montmagny vit dans des conditions socioéconomiques considérées comme précaires. Ces deux facteurs se traduisent en des enjeux de santé publique au sens où l’accès difficile aux produits alimentaires de qualité limite la capacité des individus et des familles à adopter de saines habitudes alimentaires. En réponse à ce contexte, le projet Une Bouchée a visé à trouver des façons d’outiller les familles de régions dévitalisées pour favoriser des choix alimentaires plus sains, soutenir les initiatives communautaires présentes dans le milieu en apportant une approche plus nutritionnelle aux activités déjà en place et réfléchir à une alternative au guide alimentaire canadien de manière à mieux cibler les besoins des familles de la région en adaptant ce guide aux denrées disponibles sur le territoire. En somme, la proposition de design vise à renforcer la capacité d’une population vivant en situation de précarité, à adopter de saines habitudes alimentaires.
Le dispositif proposé consiste en des activités de cuisine communautaire associées à une plateforme web où l’on retrouve des idées de recettes et un guide alimentaire. Cette proposition de design s’appuie également sur la mise en place d’une équipe de travailleurs qui participe à la dissémination des bonnes pratiques à la maison et montre comment cuisiner les produits disponibles localement. La proposition repose sur le principe qu’en induisant des pratiques alimentaires alternatives il est possible de stimuler la curiosité de la population et leur désir d’avoir accès à une offre de produits plus variée. Ce désir se traduirait ultimement sous forme de pression sociale forçant les épiciers et producteurs locaux à répondre à une nouvelle demande.